l’ancien patron du FBI viré par Trump vide son sac. Explosif.
Publié le 08/06/2017 à 01h29 | accusations entraves à la Justice, Audition Sénat, Donald Trump, enquête russe, FBI, James Comey, Maison Blanche, mémos, pressions, Procédure de destitution | Écrire un commentaire
Dans une déclaration écrite, préalable à son audition du jour devant le Sénat qui sera diffusée par les caméras du monde entier, l’ancien boss du FBI à lâché des « missiles thermo-nucléaires » visant le président Trump qui l’a limogé. La déclaration écrite a été publiée par la commission du Renseignement du Sénat.
James Comey y livre un témoignage explosif sur les interventions du président américain dans l’enquête sur la Russie, qui risquent d’exposer Trump à l’accusation « d’entrave à la justice ». (Ce qui peut conduire à une procédure d’impeachment (destitution). Dans le mémo de 7 pages, James Comey a annoncé la couleur:
Donald Trump, écrit-il, lui a demandé d’abandonner toute enquête sur Michael Flynn, son conseiller à la sécurité nationale mêlé à l’affaire de l’ingérence russe dans l’élection présidentielle. « J’espère que vous pourrez trouver une façon d’abandonner cela, de lâcher Flynn. C’est un homme bien », aurait dit le président selon J.Comey, et ce, en tête à tête à tête le 14 février dernier à la Maison Blanche, dans le Bureau Ovale.
« Cela m’a inquiété, du fait du statut du FBI, qui est un service d’investigations indépendant », écrit encore Comey.
L’ancien chef du FBI livre aussi les secrets d’un dîner à la Maison Blanche, le 27 janvier. Donald Trump lui aurait dit: « J’ai besoin de loyauté, je m’attends à de la loyauté ».
« Je n’ai pas bougé, parlé ou changé d’expression, écrit l’ancien boss du FBI. S’en est suivi un silence gênant. J’ai fini par lui promettre (sic) une « loyauté honnête ».
Après cette entrevue, James Comey raconte avoir –sic- imploré l’Attorney général Jeff Sessions, pour qu’il empêche à l’avneir toute communication directe entre le président et lui.
Droit dans ses bottes, James Comey ajoute dans son mémo qu’il a consigné dans des notes le contenu de ses neuf conversations individuelles avec le président en quatre mois (3 en face à face, six au téléphone).
La première fois remonte à un briefing du 6 janvier, avant le début du mandat. A la Trump Tower.
Le 30 mars, au téléphone, D. Trump lui aurait demandé ce qui pouvait être fait (sic) pour « lever le nuage » de l’enquête russe. L’ex-boss du FBI a alors précisé au président qu’il n’était pas lui-même visé par l’enquête. « Donald Trump lui aurait alors dit qu’il espérait que soit trouvé un moyen de dire que le FBI n’enquêtait pas sur lui ». « Je lui ai dit que je verrais ce que nous pourrions faire » écrit James Comey.
Tous ces éléments soigneusement répertoriés et consignés par écrit, renforcent le dossier des élus US, dont certains voient dans le limogeage de M. Comey le 9 mai, rien moins qu’une tentative d’entrave à la justice. Certains d’etntre-eux réclament déjà l’ouverture d’une procédure de destitution. (impeachment)
« Le directeur du FBI doit sa loyauté au peuple américain. Pas au président » s’est indigné le démocrate Jeff Merkley.