Syrie, Liban: Album de victimes civiles toutes générations de la guerre, les générations « no future »
Publié le 29/12/2012 à 00h57 | blessés, conditions travail indécentes, enfants, guerre, Liban, malades, médecins révoltés, mort, syrie, victimes résignées, vieillards | Écrire un commentaire
Au sein des populations civiles, quelles qu’elles soient, la guerre ne fait que des victimes.
Celle de Syrie n’échappe pas à la règle. Les civils sont les premières victimes, parfois même les premières cibles… C’est une évidence, une équation de base dans les guerres justement dites civiles, et opposant dans les limites d’un seul et même territoire, des communautés religieuses différentes dont l’une s’est accaparée tous les pouvoirs. Qui dit guerre civile et religieuse mélange là deux « ingrédients » terrifiants. Qui font sauter tous les verrous de la conscience, et autorise tout et même le pire puisque l’on agit au nom de Dieu…. Les amis, les voisins, les frères de la veille s’entretuent. Et même au sein des pouvoirs et cercles de l’opposition, on se bat férocement… Dan ce contexte, face à une absence de réaction de la ommuneauté internationale, qui serait bien en peine d’avancer un plan de paix, l’on continue à tuer, tuer encore, avec tooujours plus de violences, de haine (cf vidéos profanation de cadavres tués après une embuscade diffusées ici.
Les civils: L’histoire du Liban et la donne politique rendent leur accueil très compliqué…
Gagner le soutien des populations civiles dans une guerre comme celle-ci, c’est au final; quel que soit le prix à payer gagner la guerre. Reste que pour l’heure, en Syrie un pourcentage important de gens qui se refusent à prendre les armes, sont ballotés d’un camp à l’autre. Victimes de pressions, parois de leurs propres « contradictions, de leur peur de l’avenir, ils ne sont ni pour les uns ni pour les autres,ou bien le cachent à leurs proches dans un régime si effoyablement cadenassé qu’être un soldat de confession sunnite et aller à la mosquée prier, fait de vous, si l’on vous démasque, si l’on vous dénonce un homme mort. Alors dans cette guerre sans fin, parmi les civils, les bébés, les enfants, les femmes, les vieillards sont les plus vulnérables. Victimes directes des combats ou de condition de vie devenues insupportables, ils fuient. Mais quand ils viennent du berceau de la révolution, Homs, et qu’ils franchissent la frontière libanaise au mépris du danger, parfois parce qu’ils n’ont plus d’autres choix, ce n’est pas dans un jardin d’Eden u’ils arrivent…. Pays compliqué, à la donne politique, compliquée, comptant en ses rangs des puissants mouvements politiques et militaires pro-Bachar, et d’autres réclamant la liberté pour les deux pays. Le Nord-Liban compte plutôt comme une région restée « fidèle au Président Syrien. Et ela pèse dans une politique d’accueil de réfugiés. Dans les dispensaires du Nord du Liban, ou je me rends régulièrement: le constat est là: Blessures de guerres, accidents de rien, mais qui du fait de la guerre deviennent soudainement un danger pour la santé de ceux qui les subissent. » Les enfants, les vieux, ballottés chopent toutes les saloperies, microbes, virus qui trainent et l’hiver qui arrive va accentuer le phénomène dit un médecin. En même temps ce sont parfois les derniers à avoir la conscience d’un vrai danger qu’ils ne sont pas ou plus en mesure de déterminer. Eà la fin psychologiquement, ils sont ruinés, détruits dans leurs têtes, blessure incernables…. car nous n’avons rien à leur offrir sinon notre amour et notre écoute. Mt à la fin psychologiquement, ils sont ruinés, détruits dans leurs têtes, blessure incernables….Nous savons que ce n »est pas assez. Dans notre dispensaire, un médecin péso-pyschiatre est venu. Il est resté 15 jours. Voyant qu’il n’était pas payé, il est reparti… Seuls restent des gens bénévoles, admirables, venus du monde entier, des médecins européens et arabes. Qui font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. Souvent des miracles avec rien. Parfois, on opère comme si on était sous les bombes en Syrie, sans matériel stérilisé, sans anesthésie, alors que nous devrions avoir des blocs opératoires, des services de réa… Mais non! On parle de millions qui viendraient des monarchies du Golfe. Fantasmes… Ou sont-ils Monsieur? »
Des civils qui une fois soignés préfèrent repasser en Syrie sous le bombes.
Notre toubib, tireuse longue bouffée de cigarettes, un silence puis lâche: L’ environnement est tellement dégradé, et malsain ici, les conditions de vie tellement précaires au Liban, que bon nombre de syriens après avoir été soignés ici, préfèrent repartir de l’autre coté. Ils ont marché des dizaines de kilomètres, risqué leurs vies, donné de l’argent à des passeurs pour éviter les « soldats, ou les chabiha » ou les terrains minés, et ils repartent dans l’enfer Syrien! Certains pour se battre certainement, mais la plupart, parce qu’ils n’ont nulle par ailleurs ou aller. Parce que la vie sous les bombes, leur parait plus digne que de devenir des « réfugiés », que personne n’aiderait, qui devraient dormir sous une bâche plastique, qui n’ont pas un rond pour louer une maison, ou de familles pour les accueillir. Et certains ont peur d’un Liban ou flotte encore ici ou la le drapeau des Pro-Bachar. Voila la réalité: Chaque jours nous recevons des centaines de réfugiés: On les soigne comme on peut à la va vite, et ces gens retraversent des champs de mine pour aller retrouver un pays en proie à une effroyable guerre civile! Mais nous savons que ce n »est pas assez. Dans notre dispensaire, un médecin péso-pyschiatre est venu. Il est resté 15 jours. Voyant qu’il n’était pas payé, il est reparti… Seuls restent des gens bénévoles, admirables, venus du monde entier, des médecins européens et arabes. Qui font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. Souvent des miracles avec rien. Parfois, on opère comme si on était sous les bombes en Syrie, sans matériel stérilisé, sans anesthésie, alors que nous devrions avoir des blocs opératoires, des services de réa… Mais non! On parle de millions qui viendraient des monarchies du Golfe. Fantasmes… Ou sont-ils Monsieur? Notre environnement est tellement dégradé, et les conditions de vie tellement précaires au Liban, que bon nombre de syriens après avoir été soignés ici, préfèrent repartir de l’autre coté. Ils ont marché des dizaines de kilomètres, risqué leurs vies, donné de l’argent à des passeurs pour éviter les « soldats, ou les chabiha » ou les terrains minés, et ils repartent dans l’enfer Syrien. Certains pour se battre certainement, mais la plupart, parce qu’ils n’ont nulle par ailleurs ou aller. Parce que la vie sous les bombes, leur parait plus digne queue devenir des « réfugiés », que personne n’aiderait, qui devraient dormir sous une bâche plastique, qui n’ont pas un rond pour louer une maison, ou de familles pour les accueillir. Et certains ont peur d’un Liban ou flotte encore ici ou la le drapeau des Pro-Bachar. Voila la réalité: Chaque jours nous recevons des centaines de réfugiés: On les soigne comme on peut à la va vite, et beaucoup de ces es gens retraversent des champs de mine pour aller retrouver un pays en proie à une effroyable guerre civile!
Ce sont les visages de ces gens là que vous allez-voir, alors vous comprendrez mieux que même guéris parfois, leurs regards restent perdus, et leur futur suspendus à un fil.
Avec plus de 220 000 réfugiés syriens sur son sol (officiellement 160 000 selon le HCR), le Liban est le pays voisin de la Syrie qui compte le plus grand-nombre de réfugiés, ayant fui la guerre.
Récit et Portfolio: Frédéric Helbert, à Beyrouth.