Terrorisme: Cellule Cannes-Torcy démantelée. Le dérapage du procureur de Paris!
Publié le 12/10/2012 à 01h59 | cellule terroriste, contre-vérités du Procureur, Islam Radical, véritable dangerosité | Écrire un commentaire
L’incroyable « SAV » du Proc… deParis.
« C’est la cellule la plus dangereuse démantelée depuis 1996 »
François Molins, Procureur de la République de Paris.
François Molins. (capture d’écran).
Lorsqu’il a entendu le magistrat prononcer cette phrase, à l’issue de sa conférence de Presse, un des anciens agents de la DST qui en a « cassé » du terroriste, et de la cellule dangereuse a bondi devant son poste de télévision. « Comment peut-on dire une chose pareille? Proférer un telle contre-vérité? Tous ceux qui ont participé à toutes les opérations de démantèlement engagées parfois après des enquêtes de plusieurs mois, le savent: C’est une foutaise magistrale! » les opérations de contre-terrorisme qui n’ont cessé de viser des réseaux, des cellules infiniment plus dangereuses et aux desseins d’une autre envergue contredisent formellement cette affirmation est plus qu’approximative, elle est mensongère »
Inventaire de quelque-uns de exemples les plus signifiants:
– 2000. Réseau Francfort démantelé: Carnage à Strasbourg évité. (info Europe1)
Information alors sortie sur Europe1. C’est peut-être l’une des plus parfaites opérations de contre-terrorisme, contre un réseau qui planifiait un véritable massacre à Strasbourg. Le réseau GSPC, (devenue AQMI depuis) avait prévu deux attentats, pour le millénium, devant semer la mort et la dévastation, en visant la Cathédrale de la ville et son marché de Noêl. Le réseau était composé de dix islamistes radicaux s’étant entrainés dans les camps de ben Laden. leurs chefs sont l’algérien Mohamed Bensakhria, et le français Slimane Khalfaoui. Autre français dans le réseau, ancien du GIA, Fouad Sabour. Les hommes ont fait des repérages vidéos à bord d’un véhicule dans les rues de Strasbourg. Vidéos terrifiantes, où l’on voit les images des cibles, filmées avec un caméra, et ou entend en fond la musique d’une cassette de chants religieux et guerriers afghans. Ce sont les services français qui vont détecter la menace, identifier les suspects, localiser leur base arrière située en Allemagne. « Si vous voulez savoir ce qu’est une cellule d’une dangerosité extrême, et une vraie frappe contre-terroriste permettant de déjouer un attentat de justesse, dit un agent de la DST, en poste à l’époque, allez consulter le dossier « Francfort ». On a appris que le réseau devait frapper dans la soirée du 30. Carnage assuré. Un attentat de masse qui aurait fait des ravages « . Le 25 les services allemands, en coopération avec nous, vont taper le commando et sa cache logistique. Et l’arsenal de la terreur est bien loin d’une simple cocote minute et d’ ingrédients achetables dans le commerce, et non assemblés. Il y avait 20 kilos de produits chimiques, 20 kilos (!) de permanganate de potassium, ! des détonateurs montés, une bombe déjà prête à l’emploi, des armes à feu en pagaille, dont 2 pistolets-mitrailleurs Scorpio, 2 pistolets automatiques, un revolver et la fameuse cassette vidéo des repérages, où l’on entend en voix « off » un des terros dire alors que défilent les images de la Cathédrale de Strasbourg: voila la Babylone française, voila la Cathédrale des ennemis de Dieu, que nous allons détruire ! Allez en enfer , inch Allah! ». La poursuite de toutes les personnes impliquées dans ce projet se poursuivra dans toute l’Europe jusqu’en 2002. L’un deux sera même tué par les forces de l’ordre en Russie. » Ce fut une opération à hauts-risques. On a fait le job dit un juge, et il n’y eut aucune exploitation politique, ni publicité voulue autour du dossier ».
– 2001: Réseau Beghal démantelé: Attentat suicide contre l’ambassade US à Paris déjoué. (info Europe1)
Juste après les attentats du 11 septembre, l’appareil anti-terroriste français frappe encore un réseau français, dont le chef Djamel Beghal a été arrêté durant l’été aux à Dubaî alors qu’il rentre du Pakistan. Ce n’est rien moins qu’Abou Zoubeyda, un des adjoints de Ben Laden qui lui a donné personnellement l’ordre de détruire l’ambassade des Etas-Unis en France. Le plan est simple: Attaquer l’ambassade avec un camion piégé bourré d’explosifs, place de la Concorde. Alors que Djamel Beghal est gardé au secret, dans une cellule émirati, et que l’information de sa détention reste confidentielle, la DST, opérant sous les ordres des Juges Bruguière et Ricard surveille étroitement les membres français du réseau, qui sans nouvelles de leur chefs, continuent les préparatifs dans un appartement de la Courneuve qui a été discrètement « sonorisé ». Le réseau a déjà trouvé en Belgique celui qui est est prêt à se muer en kamikaze, un ancien joueur de football professionnel, Nizar Trabelsi qui a commencé à acquérir l’explosif nécessaire. Le réseau a un informaticien, un artificier, des français, presque tous passés dans les camps d’entraînement d’al Qaida comme Kamel Daoudi, redoutable jihadiste aux nerfs d’acier. Ils planifiaient également un attentat contre le contre culturel US de Paris « On aurait pu taper très vite, mais on voulait tout le réseau, et tous les éléments à charge » . Mais la révélation par journal du soir de l’arrestation et de la détention de Beghal, va semer la panique dans les rangs du réseau français. Alors les hommes de la DST, qui entendent dans leurs « écouteurs », les jihadistes commencer à détruire toutes les preuves, décident de déclencher en urgence une opération. (information que je sors alors aussi sur Europe1) » En face de nous on a eu des hommes à la détermination implacable se souvient un magistrat . Leur mission ils l’auraient accomplie sans aucun état d’âme. Imaginez ce qu’eut été la dévastation semée par ce camion piégé lancé contre l’ambassade des Etats-Unis , et vous pensez que ce réseau était moins dangereux que la cellule « cocote-minute »? Mr Molins n’est pas sérieux. Beghal et ses hommes étaient de vraies terreurs d’une autre dimension, même si la « cellule » démantelée nourrissait des projets criminels ». Damel Beghal, franco-algérien, avait commencé son itinéraire sous la bannière du GIA, il était proche du très connu prédicateur Abou Qoutada vivant à Londres. En 2005, il est condamné avec 5 de ses complices à 10 ans de Prison. bénéficiant de remise de peine, il est libéré en 2009. Un an plus tard, il est arrêté à nouveau pour avoir planifié une opération visant à faire évader Smait ali Belkacem, l’un des responsables de la vague d’attentats de 95.
– Décembre 2002: démantèlement du réseau des filières tchétchènes qui préparait des attentats multi-cilbes en s’essayant à la fabrique d’engins chimiques. (Info C dans l’air-Europe1)
Quelques mois auparavant dans l’émission C dans l’air, j’avais révélé l’existence de ces nouvelles filières sur une nouvelle terre de Jihad. et de l’ouverture d’une information judiciaire faite très discrètement. vers midi, donc 5 heures après l’opération (c’est dire si le secret avait été bien gardé) je reçois un coup de fil m’avertissant d’une « première »: l’arrestation d’un réseau ayant ses bases à Romainville et la Courneuve et la saisine de différentes fioles de produits chimiques permettant la fabrication de gaz toxiques, d’une tenue NRBC, envoyés dans un laboratoire militaire aux fins d’analyse. Du jamais vu dans l’hexagone. Les Jihadistes voulaient déclencher plusieurs frappes. Cibles envisagées: L’ambassade de Russie à Paris, magasin Naf-naf, un commissariat de police… Tous les membres du réseau s’étaint connus dans des camps d’entrainement jihadistes en Georgie dans le Caucase. La suite de l’enquête permettra de monter une opération contre la branche lyonnaise du Réseau: le clan des Benchellali père, mère et et fis. Le père, un imam, avait commencé ses « bonnes œuvres » sous couverture humanitaire en Bosnie. Près d’une trentaine de personnes sont impliquées au total. Lors de leur procès, l’accusation évoquera la dangerosité extrême d’hommes partis s’entraîner à manipuler armes conventionnelles et chimiques dans le seul et unique but de revenir frapper en France ou ils auraient pu tuer des gens par dizaines…
– Septembre 2005: démantèlement du Réseau Safé Bourada, constitué en prison!
C’est un cas d’école exceptionnel. Safé Bourrada condamné une première fois pour sa participation aux attentats de 1995, parvient à constituer un réseau islamiste au cœur même de sa prison. Sans que nul au sein de l’administration pénitentiaire ne s’aperçoive de quoique ce soit. Bourada, ex du GIA va basculer dans le Jihad international. Un Jihad sans frontière, où le seul but est de faire régner la Charia sur terre, et d’instaurer le grand califat universel. Une utopie? Pas pour les adeptes d’al Qaida, veux qui veulent emmener toute la Oumma (la communauté des croyants) derrière le drapeau de l’Islam Guerrier. Et Bourrada fait ainsi « son marché » au sein de la prison. Il devient d’abord le recruteur du réseau dont il sera le chef. Et qui aura pour but de mener des attentats d’envergure le jour venu. Nous sommes en 2003! Alors l’idée que ce sont les affaires de Toulouse et de Cannes/Torcy qui ont été révélatrices du problème d’une radicalisation rampante des islamistes en prison est « une vaste blague » dit un familier de l’univers carcéral effaré par la contagion. Bourada va ainsi trouver des braqueurs, des dealers repentis, même un violeur, qui vont se convertir à l’Islam, devenir de fervents croyants, mais des croyants du « Jihad par l’épée ». Le groupe se structure ainsi, se réunit, se trouve même un nom « Ansar al Fatah », les cavaliers de l’Islam. Un manifeste du groupe est rédigé! A sa sortie de prison en 2004, Safé Bourada s’en va parfaire sa formation spirituelle dans une école coranique en Egypte. Il est « suivi » à distance par les hommes de la DST qui subodorent quelque chose. A son retour Bourrada et ses frères de Trappes multiplient les réunions. Il s’agit de passer à la phase opérationnelle. pour cela il faut de l’argent. Trois des complices du chef d’ansar el Fath se font arrêter par des policiers de la sécurité publique alors qu’ils sont entrain de tenter de racketter des prostituées. (pour la cause, tout est permis). Cela perturbe la surveillance discrète de la DST, et les hommes du réseau deviennent plus méfiants, mais poursuivent leur « chemin ». Bourada poursuit ses voyages dans des pays de l’Orient, puis revient. cette fois c’est décidé. Le réseau doit frapper, sans pitié, des cibles importantes, symboliques: Le siège de la DST, rue Nélaton, L’aéroport d’Orly, et une action dans le métro parisien, cible « classique » pour les jihadistes, ou il est possible de faire un maximum de victimes. Après un an d’enquête (15 jours pour la cellule cocote-minute) La DST brise les reins du réseau et en arrêtent tous les membres, sans pour autant saisir des bombes, d’ armes, ou d’arsenal, » mais la volonté était là dit un enquêteur et ils auraient su ou se fournir et comment faire. Ils ont avoué en garde à vue quels étaient leurs buts, leurs cibles, et leur totale détermination faisait froid dans le dos » Ils n’étaient pas des jihadistes de bazar, et les anciens droitcos (délinquants de droit commun) convertis étaient parfois les plus enragés.
La morale de l’histoire…
D’autres exemples depuis sont venus s’ajouter à cette liste. Car » la menace, loin de dater d’aujourd’hui, ou de l’affaire Merah, visant la France et ses intérêts est toujours allée croissante. » Elle s’est depuis les années 90 toujours basée sur ces réseaux « dit de l’intérieur » par ceux qui semblent découvrir la lune aujourd’hui dit l’ancien agent de la ST « , qui a suivi, éberlué, la conférence de presse du Procureur vantant allègrement les mérites de ses services ayant arrêté « le réseau le plus dangereux depuis 1996 » , l’agent du renseignement qui fut aussi habilité police judiciaire, et participa directement notamment aux enquêtes concernant les trois démantèlements de réseaux évoqués ci dessus ne masque pas son étonnement devant la formule-choc, et sans doute politique, d’un magistrat dépendant du pouvoir. une formule qui a laissé pantois nombre de pros de l’anti-terrorisme, qui s’inquiètent de la tournure qu’ont pris les choses. » Si le politique l’emporte sur le technique, si le Parquet dirige des enquêtes express qui auraient nécessité l’ouverture d’une information judiciaire, et du temps pour pousser les feux de l’enquête, et mettre la main sur tout le réseau ( ce qui n’est pas acquis aujourd’hui), si après la frappe policière, on saisit des juges dont aucun n’est considéré au pôle anti-terroriste comme expert du terrorisme jihadique, si l’on se prive en l’espèce des compétences d’un juge comme Marc Trévidic, (déjà « oublié » dans l’affaire Merah), et là encore « laissé au bord du chemin » alors qu’il possède toute la légitimité requise, il y a du souçi à se faire pour l’avenir…. ce ne sont pas lâche notre homme sur un ton acerbe, des formules de matamore qui nous permettront de casser les « réseaux » qui menacent la France, son sol, ses ressortissants, et ses intérêts partout dans le monde ».
Frédéric Helbert.