La valse des têtes dans la maison Police… Temps mort!
Publié le 22/05/2012 à 23h32 | Police | Écrire un commentaire
S’ils se savent « condamnés », et en pôle-position dans la première « charrette », le patron de la DCRI (contre-espionnage) et le DGPN Frédéric Péchenard vont garder leurs postes respectifs… encore une semaine, au moins. Et même si Bernard Squarcini a été convoqué mardi soir par le directeur de cabinet de Manuel Valls. Et même si, se doutant que les carottes seraient bientôt cuites, F.Péchenard, a fait savoir que le poste actuellement vacant de délégué inter-ministériel à la sécurité routière l’intéressait. Car en PJ, cet homme qui a atteint les sommets, ne peut plus être nommé à un grade inférieur dans un service d’active.
En tous les cas, le décrêt prévoyant le départ des deux têtes symbolisant aux yeux du pouvoir « l’Etat UMP dans la maison Police » est prêt, au chaud… Seulement, avant qu’il ne soit signé par le Président de la République, encore faudrait-il s’entendre sur les noms de ceux qui seraient appelés à remplacer. Et c’est là que le bât blesse. Car les postes sont ultra-sensibles, les temps difficiles, les dossiers chauds, et les menaces nombreuses. Et ni François Hollande, ni Manuel Valls n’ont le droit à l’erreur en l’espèce. Ils le savent. S’accorder sur des noms, trouver le bon profil n’est pas chose si facile… Tous les « pros » le disent: quoique l’on puisse reprocher à Péchenard et Squarcini quant à leurs « gestions » sous l’ère Sarkozy, ce sont deux grands flics, qui ont le savoir-faire, l’expérience, et ont exercé sans problème sous tous régimes, jusqu’au dernier… « Il n’y a pas légion de grand flics, en réserve pour prendre la relève dit un magistrat habitué à évoluer dans les hautes sphères policières. Le pouvoir a pour obligation de trouver des hommes compétents, loyaux, devant être acceptés par la base, les syndicats, le reste des troupes, la Justice, et la population… Et capables de reprendre en plein vol les dossiers brûlants, restaurer la sérénité au sein de la maison Police, gérer la « menace terroriste » etc… etc…
Sur la short-liste du Ministère, pour la Direction Générale de la Police nationale des noms inconnus du grand public, comme ceux d’Emile Perez, ancien patron du syndicat des commissaires et actuel boss du SCTIP, le service de coopération technique de police internationale, où celui du préfet Christian de Charrière, ex-directeur central de la Sécurité Publique… « Des bons soldats, disciplinés, qui ne feraient pas d’ombre au Ministre ironise un syndicaliste, mais pas de quoi faire se lever les foules et les troupes ».
A la DCRI, la situation est encore plus sensible du fait du degré élevé de la menace terroriste, et d’une réorganisation interne à mener au sein d’une direction quelque peu déboussolée… le nom de Patrick Calvar, pur pur »produit » de la DST de la grande époque, ou il a dirigé la section contre-terrorisme arabo-musulman, aujourd’hui chef du renseignement à la DGSE, ce nom là, souvent cité, sort du lot…
Reste au gouvernement de François Hollande, lequel avait assuré qu’il prendrait son temps en cette matière délicate, à gérer le jeu de chaises musicales, alors que l’opposition pilonne déjà sur le thème de la « chasse aux sorcières ». Les jeux ne sont donc pas encore faits… Encore moins lorsque l’on sait, ajoute un familier de la Place Beeauvau, que d’autres policiers nommés à des postes essentiels, sont aussi dans le collimateur, parce que catalogués, à tort ou à raison, trop proches de Nicolas Sarkozy lors de son quinquennat.
FH