DSK: Sans l’affaire de New-York, il devait « exploser » dans le dossier Carlton
Publié le 01/05/2012 à 20h35 | complot, dsk | 1 commentaire
Et voilà que cela recommence ! Comme un serpent de mer où le Monstre du Loch Ness, ressurgit, en ces temps délétères, un an après le déclenchement de l’affaire, l’absurde théorie déjà cent fois rebattue. Celle d’un complot bancal piloté à des milliers de kilomètres de distance. Où pour piéger DSK, l’on aurait habilement choisi une femme au passé trouble, experte en mensonges ou dissimulations répétés, au point que, bien que persuadé de sa culpabilité, le procureur de l’Etat de New-York, Cyrus Vance, a du renoncer, la mort dans l’âme, aux poursuites pénales.
Je ne reviendrais pas sur tout ce qui a été dit, redit, les thèses fantaisistes, les élucubrations de Michel Taubmann, ami intime de DSK, ou celle de son rival américain, Ed Epstein, les versions « café du commerce » and co… Revenons simplement à l’évidence : l’épisode américain, si fracassant fut-il, a torpillé une enquête alors déjà en cours sur le sol français. Un dossier en « béton armé », qui eût pu, en étant dévoilé au « moment M », produire un effet dévastateur, faire exploser un DSK consacré candidat à la présidence, et dans la foulée le PS qui ne s’en serait relevé. Ce dossier est celui des parties fines organisées pour, avec DSK, de l’hôtel du Carlton de Lille au Palace parisien le Murano, en passant par d’autres lieux moins glorieux, ou la chair exultait, en groupe, et galante compagnie, grâce au proxénète « Dédé la Saumure », fournisseur de créatures tarifant leurs « prestations » au prix fort. Le tout étant rétribué par le fan-club de DSK, comptant notamment quelques flics volant à basse altitude, et d’aimables entrepreneurs en BTP, escomptant bien un jour, toucher les dividendes de leurs gracieuses offrandes.
Le dossier « français » devait être exploité pour « tuer » l’homme politique DSK
« Quel gâchis » répète sans cesse un flic (de haute volée, lui…), évoquant en souriant les tribulations nocturnes comme diurnes, d’un homme politique de premier plan à la libido sans cesse déchainée. Car à l’heure du fameux épisode US, les policiers français, discrètement, solidement, dans les règles de l’art, accumulaient des éléments constitutifs d’un dossier sans faille, accablant pour DSK et consort. Les « zonzons », écoutes édifiantes, tournaient à plein. La « récup » de SMS se montrait oh combien éloquente. Se constituait dans la plus grande légalité, et le respect du code de procédure pénale, « un dossier en béton » qui aurait pu saborder celui qui était alors le grand favori à la présidentielle 2012. « Imaginez le désastre que c’eût pu être« , me dit le policier sachant tout du dossier. « Quelques confidences distillées à la presse, documents à l’appui, ou une convocation en bonne et due forme de DSK autoproclamé candidat, et impliqué dans des parties fines à répétition avec des pros du sexe tarifé et c’était une explosion nucléaire. C’était le discrédit assuré pour Dominique Strauss-Khan, l’implosion assurée du PS en plein vol et une autoroute à huit voies pour Sarkozy!
« On aurait même pu sonoriser et placer des caméras-espions miniaturisées dans les chambres, les suites« , dit un expert des coups tordus. Les tabloïds anglais en auraient fait leurs choux gras, et la presse du monde entier aurait embrayé.
L’affaire de New-York a torpillé une parfaite « bombe à retardement »
Voila ce qu’eût été le complot idéal ! L’exploitation politique et médiatique en temps et en heure de faits indéniables reposant sur des éléments couchés sur PV, des témoignages, une exploitation légale de « fadettes », une enquête de PJ incontestable ; un must en la matière ! Autre chose que le feuilleton à scandales du Sofitel Manhattan. Dans ces conditions, ironise un député PS, on peut imaginer le dépit de certains caciques UMP, ou de grandes figures fréquentant les lambris dorés de l’Elysée. Et qu’ils aient enragé en apprenant que DSK s’était fait « toper » à New-York, alors que le dossier avançait bon train, pour arriver en gare, à l’heure choisie, sur les devants de la scène publique.
« Un seul PV bien senti du dossier, autre que celle de faire vendre du papier, vaut tous les ouvrages signés Ed Epstein ou autres ! » soupire un policier lassé de ces rebondissements sans grande conséquence.
Non vraiment, cette nuit de mai à New-York, ou l’on a cru que la terre avait tremblé, certains, dans la confidence des dossiers du Carlton, du Murano ou d’autres lieux de soirées très particulièrement animées, ont dû s’arracher les cheveux, plutôt que d’applaudir des deux mains, en apprenant que la « trajectoire » de DSK avait brièvement, mais « furieusement », croisée celle d’une femme de chambre désormais mondialement connue.
FH